Site icon La Revue Internationale

L’Argentine dans la tourmente après l’étrange suicide d’un procureur

argentine.jpgargentine.jpg

[image:1, l]Lundi dernier, Alberto Nisman, un magistrat qui enquêtait sur la présidente du pays, Cristina Kirchner, a été retrouvé mort à son domicile. 

Son décès surprend et interroge une partie des Argentins qui manifestent pour réclamer « vérité et justice » avec pour slogan « Yo soy Nisman », en référence au « Je suis Charlie »
 
Le magistrat a été retrouvé mort d’une balle dans la tête à quelques heures d’une audition par le Congrès argentin, à propos de ses investigations. L’autopsie a conclu à un suicide, mais de nombreux Argentins restent perplexes et ne croient pas à cette thèse. A commencer par son ex-femme.
 
Pour Sandra Arroyo Salgado, la thèse du suicide ne peut pas tenir puisque, le 19 janvier, le procureur devait être entendu par le Congrès. Dans un message envoyé via l’application WhatsApp révélé mardi, Alberto Nisman avait ainsi écrit : « Plus tôt que tard, la vérité triomphera… J’ai confiance en moi ».

Aucune trace de poudre

Ce qui surprend c’est qu’aucun résidu de poudre n’a été retrouvé sur les doigts de la main droite d’Alberto Nisman, celle avec laquelle il est censé s’être tiré une balle dans la tête. Or, tout tir d’arme à feu provoque habituellement un dépôt de minuscules particules de poudre sur la main qui tient l’arme.

Le nom de Cristina Kirchner au cœur de l’enquête

Le 14 janvier dernier, le magistrat accusait la présidente et son gouvernement d’avoir « décidé, négocié et organisé l’impunité des terroristes iraniens en fuite » afin de « fabriquer l’innocence de l’Iran », dans le but « de rétablir des relations commerciales pleines d’Etat à Etat afin de pallier la grave crise énergétique argentine, moyennant un échange de pétrole iranien contre des céréales argentines ».
 
Alberto Nisman disait avoir travaillé pendant plusieurs années avec des écoutes téléphoniques et impliquait également des élus, des figures de la communauté irano-argentine et le chef d’un parti d’extrême gauche.
Quitter la version mobile