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Le documentaire qui horrifie le festival du film Sundance

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Au-delà des images crues, c’est le sujet lui-même qui a choqué les spectateurs : des jeunes filles, encore lycéennes pour beaucoup, à peine sorties de l’adolescence, qui se bousculent pour se faire une place dans le milieu du porno amateur. Les réalisatrices elles-mêmes n’ont pas supporté la vue de certaines images lorsqu’il s’agissait de monter leur documentaire.

« Un ticket vers la liberté »

Du haut de leurs 18-19 ans, ces jeunes filles, stars d’un jour dans le milieu du porno, font la queue à la sortie des lycées pour pouvoir tourner une scène qui sera ensuite diffusée sur un site porno. Le tout contre quelques malheureux billets.

Une quête de célébrité à portée de main, ou plutôt de clic. Il est en effet aisé pour l’industrie du X de recruter, notamment via le très populaire « Craiglist » (un site de petites annonces type Le Bon Coin). La seule obligation légale est de prouver avoir plus de 18 ans. Le site leur fait miroiter « un ticket vers la liberté, l’aventure et leurs rêves de gloire immédiate ».

Une prime pour se faire violer

Les scènes les plus dérangeantes du film sont les passages concernant les vidéos dites extrêmes. Parmi elles, certaines évoquent la pratique du « facial abuse » (agressions faciales, des scènes de fellations forcées), que les nouvelles recrues sont incitées à pratiquer en contrepartie d’une prime. D’après les réalisatrices, celles qui acceptent ce type de scènes, sont celles qui peuvent espérer rester dans le milieu un peu plus longtemps.

Des biens consommables

Les autres ressortent  du porno aussi rapidement qu’elles y sont entrées. On les remplace généralement au bout de six mois d’activité, comme de vulgaires produits de consommation. Les raisons sont nombreuses selon l’une des réalisatrices, Jill Bauer : « La première, c’est soit que les parents le découvrent, soit qu’elles ont un nouveau petit ami. La seconde, c’est l’affaire de l’industrie : les filles ne doivent pas rester longtemps sur le marché, car les gens demandent de nouveaux visages ».

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