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Manuel Valls n’en finit pas d’être au cœur de l’attention médiatique. Après l’utilisation très controversée du 49-3 pour faire passer la loi Macron, le Premier ministre est à nouveau sous le feu des caméras pour avoir comparé Bachar el-Assad à un boucher.
Bachar el-Assad : un « boucher »
« Rencontrer un boucher, c’est une faute morale« , martelait Manuel Valls sur BFM TV le 26 février, évoquant la rencontre entre plusieurs parlementaires et le président syrien avec qui la France a officiellement rompu tout contact. « Ils ne sont pas allés rencontrer n’importe qui. Ils sont allés rencontrer Bachar al-Assad, responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts« , s’est emporté le Premier ministre, en colère.
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« Manque de respect, ignorance »
Mais cette phrase qui aurait pu passer inaperçue a vexé les bouchers français. L’ensemble de la profession s’est senti offensé par ce parallèle et n’a pas hésité à le faire savoir le lendemain même de l’intervention du Premier ministre. « Le manque de respect d’un homme politique est confondant d’ignorance. Il y a tant de synonymes dans les dictionnaires que c’est au mieux une facilité, au pire une malveillance, que de continuer à utiliser le mot boucher », s’est irritée la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFB-BC-T).
« Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous cesser pour désigner quelqu’un que vous tenez pour un criminel d’employer ce mot sacré pour les 80 000 personnes — artisans, conjoints, salariés et apprentis — qui travaillent dans ce métier ? », s’est agacée la CFB-BC-T.
« Déplacé et inapproprié » selon Christine Boutin
L’organisation représentative de la profession a reçu un soutien pour le moins inattendu. Christine Boutin, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, considère « qu’utiliser le mot boucher est tout à fait déplacé, car il y a des bouchers qui sont magnifiques. Ce terme est par nature inapproprié. C’est un dictateur ».