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Ukraine : cessez-le-feu « globalement respecté » selon l’armée

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Les armes se sont subitement tues à minuit, dimanche dans l’est de l’Ukraine, conformément au cessez-le-feu décidé dans le cadre des accords de Minsk, des tirs sporadiques dans la région de la ville stratégique de Debaltseve soulignant la fragilité de la trêve.

Et soudain, le silence

Le gouvernement ukrainien a déclaré dimanche matin que le cessez-le-feu était « globalement respecté« . L’armée a indiqué que les rebelles séparatistes pro-russes avaient bombardé ses positions par dix fois depuis l’entrée en vigueur de la trêve, mais a décrit ces incidents comme « localisés« .

Aucun militaire n’a été tué lors des dernières 24 heures.

Les canons se sont tus immédiatement à Donetsk, principale place-forte des rebelles séparatistes pro-russes, où les tirs d’artillerie et de roquettes retentissaient encore toutes les cinq secondes dans les minutes précédentes.

Encore quelques bombardements

Une seule explosion a été entendue dans la matinée dans la banlieue de Donetsk.

« Hier et le jour d’avant, c’était chaud. Ils tiraient de partout. Mais aujourd’hui, c’est tranquille et calme. Tout est bien« , déclare Rodion Biraliane, 50 ans, un habitant de Donetsk.

En zone gouvernementale, un photographe de Reuters a également constaté un arrêt des bombardements, tout en disant avoir entendu une salve d’artillerie vers 07h00 venant de la direction de Debaltseve, noeud routier et ferroviaire stratégique entre Donetsk et Louhansk et où les forces gouvernementales sont quasiment encerclées par les séparatistes.

Quelques heures plus tard, on entendait encore des bombardements.

« C’est notre territoire« 

Le responsable de l’administration de Louhansk sous contrôle de Kiev, Hennadiy Moskal, a confirmé dans une déclaration sur internet que si les pilonnages avaient globalement cessé dans la région de Louhansk, « un cessez-le feu complet n’était pas en vigueur« .

Un commandant séparatiste pro-russe a estimé dimanche que les rebelles avaient le droit de tirer sur la ville de Debaltseve malgré la trêve parce qu’il s’agissait de leur territoire.

« Naturellement que nous pouvons ouvrir le feu [sur Debaltseve]. C’est notre territoire […]. Le territoire est à l’intérieur, c’est le nôtre », a dit Edouard Bassourine à Reuters au téléphone.

Un officier ukrainien stationné près de Debaltseve a déclaré que « le niveau général » des attaques avait diminué malgré quelques « violations« .

Accords de Minsk

Vêtu de son uniforme de commandant suprême des forces armées, Petro Porochenko a annoncé la trêve lors d’une allocution télévisée à Kiev.

Il a déclaré que la situation autour du carrefour stratégique de Debaltseve, assiégé par les rebelles, restait « alarmante« , et prévenu aussi que l’armée répliquerait en cas d’attaque.

L’accord conclu jeudi lors du sommet quadripartite de Minsk qui réunissait les présidents ukrainien Petro Porochenko, russe Vladimir Poutine, français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, prévoit notamment la création d’une zone démilitarisée et le retrait des armes lourdes.

Le conflit dans l’est de l’Ukraine, qui a débuté en avril dernier, a fait plus de 5 000 morts.

Les quatre dirigeants feront dimanche après-midi par téléphone une première évaluation de la mise en oeuvre du cessez-le-feu, a déclaré la présidence française.

Source Reuters

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