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Vers une intervention au sol des Américains contre l’Etat islamique ?

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La requête de Barack Obama doit être approuvée par la Chambre des représentants et par le Sénat, où de vifs débats sont attendus, les républicains jugeant la politique d’Obama trop timorée face aux djihadistes.

Unis contre l’EI

« J’ai ordonné que soit définie une stratégie globale et durable pour attaquer et détruire l’Etat islamique (EI) en Irak et au Levant », a écrit le président américain dans une missive adressée au Congrès, demandant aux parlementaires de soutenir sa proposition pour « montrer au monde que nous sommes unis et déterminés à contrer la menace représentée par l’EI ».

Ce plan ne prévoit pas d’autoriser « des opérations de combat de grande ampleur sur le terrain sur le long terme », comme ce fut le cas en Irak et en Afghanistan.

Il permet toutefois d’envoyer des soldats pour certaines opérations au sol telles que la récupération de prisonniers ou d’envoyer des membres des forces spéciales.

Il autorise également l’armée américaine à se livrer à des activités de renseignement, qu’elle puisse déterminer des cibles à faire bombarder par des drones ou apporter un soutien aux combattants locaux.

Le Sénat réticent

Des parlementaires ont déclaré mercredi qu’ils allaient examiner rapidement la proposition de Barack Obama. Les sénateurs républicains doivent se rencontrer dans la journée.

Ils ont déjà fait part de leurs réticences face aux propositions de la présidence, regrettant notamment qu’elles prévoient un encadrement du nombre de soldats susceptibles d’être envoyés.

Le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner a dit à la presse que le plan serait écouté et débattu et qu’il serait « j’en suis sûr, modifié », ajoutant qu’il n’était « pas certain que la stratégie avancée puisse permettre d’accomplir la mission telle que le président a dit qu’il voulait l’accomplir. »

Barack Obama a déjà autorisé des frappes aériennes sur des positions de l’Etat islamique en Irak, estimant que cela faisait partie de ses prérogatives présidentielles, s’attirant des critiques de parlementaires de l’opposition qui l’ont accusé d’avoir violé la constitution en ne sollicitant par leur approbation.

Source Reuters

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