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VIDEO. Léa, 15 ans, la tentation du djihad

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Depuis plusieurs mois, elle est prise en charge par le centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, une association fondée par l’anthropologue Dounia Bouzar à laquelle elle se confie, devant la caméra.

Elle se fait appeler Léa. Âgée de 15 ans, la jeune fille raconte avoir créé une page Facebook « normale comme tous les jeunes ». Un mois plus tard, elle est abordée par des personnes qui lui demandent « son âge, si elle est musulmane… ». A ses interlocuteurs, Léa raconte qu’elle prépare un Bac SSP pour devenir infirmière. Elle leur dit qu’elle veut « faire de l’humanitaire ».

« Faire de l’humanitaire en Syrie »

L’argument est tout trouvé pour les recruteurs : ils lui montrent des vidéos et lui disent qu’elle peut venir faire de l’humanitaire en Syrie. Sur ces vidéos, Léa découvre les images du « peuple syrien en train de se faire gazer par Bachar ».

A partir de ces images, la jeune fille se forge une conviction : les djihadistes font du bien au peuple, ils remettent les transports en place, reconstruisent les maisons détruites, distribuent du pain… « Ils ne faisaient que des bonnes choses, là où le peuple était malheureux ».

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Petit à petit, Léa raconte l’isolement : elle ne parle plus à ses copines, sa famille. « Je restais seule dans ma chambre avec les volets fermés », confie la jeune fille.

On lui conseille de ne plus obéir à ses parents, de ne plus écouter les médias, de se faire des copines musulmanes…

Passer à l’acte en France

Le départ commence à s’organiser. On lui propose de venir la chercher chez elle « ce sontdes personnes de Belgique », précise la jeune fille. L’itinéraire prévoit un passage par la Turquie où la jeune fille doit se « marier et tomber enceinte ».

Mais Léa se fait arrêter. Plus possible pour elle d’envisager de partir en Syrie. Ses interlocuteurs essaient alors de la faire « passer à l’acte en France contre les juifs ».

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