Lors d’une élection législative partielle, organisée dimanche 12 avril, après le décès d’un élu, c’est le candidat du parti radical-nationaliste Jobbik, Lajos Rig, qui s’impose. Une défaite douloureuse pour la droite conservatrice du premier ministre Viktor Orban au pouvoir à Budapest, qui se voit voler le siège à 260 voix près.
La participation n’a pas dépassé 41,6 %, ce qui illustre la tendance abstentionniste de l’électorat du Fidesz, dont un tiers se serait tourné vers l’extrême droite. Le parti est en effet affaibli depuis plusieurs mois par des affaires de corruption à répétition. Ce vote peut également être considéré comme un avertissement à l’ensemble de l’Union européenne qui s’inscrit dans la mouvance qui a bénéficié aux partis nationalistes dans de nombreux pays de l’Union.
Déjà représenté par 23 élus au parlement (sur 199), Jobbik n’avait jusqu’alors gagné des sièges à Budapest qu’à la faveur d’un système mêlant scrutin majoritaire à un tour et compensation par listes. C’est la première fois que des électeurs désignent l’un des siens directement.