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Syrie : l’Etat islamique mine les ruines antiques de Palmyre

Déjà tristement célèbres pour leurs destructions irrémédiables de trésors archéologiques en Irak, un mois jour pour jour après la conquête de Palmyre, l’organisation de l’État islamique aurait miné la cité antique, dans le désert du centre de la Syrie. Ce joyau du désert syrien, est un témoignage majeur de l’histoire du pays : Palmyre fut la capitale de la célèbre reine Zénobie qui affronta les légions romaines au troisième siècle de notre ère.

Il n’est pas clair dans l’immédiat si l’intention des djihadistes était de menacer de s’en prendre à la ville antique pour empêcher les forces syriennes d’avancer, ou bien de faire sauter quoiqu’il arrive le site réputé pour ses colonnades torsadées romaines, ses temples et ses tours funéraires. Cette façon de miner la ville « correspond à la manière dont les terroristes agissent quand ils s’emparent d’une ville », a rappelé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le régime, lui, ne serait pas sensible à un tel chantage. « L’armée interviendra dans toutes les régions où se trouvent les terroristes pour les en chasser, y compris à Palmyre. » Un colonel connu pour avoir mis fin au blocus par les rebelles de la partie d’Alep contrôlée par le régime, a reçu la mission de reprendre Palmyre, selon un responsable politique à Damas. Il doit notamment sécuriser les champs gaziers voisins, indispensables au fonctionnement des centrales électriques.

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