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Crash de l’A321 en Égypte : des causes « extérieures » derrière la tragédie

L’Airbus A321, exploité par la compagnie Kogalymavia sous le nom commercial de Metrojet, s’est écrasé samedi en Egypte. Il « était en excellent état technique », a déclaré lors d’une conférence de presse Alexandre Smirnov, l’un des dirigeants de Metrojet. « Nous excluons une défaillance technique ou une erreur de pilotage », a-t-il ajouté. « Tout porte à croire que dès le début de la catastrophe, l’équipage a perdu le contrôle total » de l’avion. » Les pilotes n’ont pas « essayé d’entrer en contact radio » avec les contrôleurs aériens au sol.

Des informations filtraient – le pilote aurait notamment demandé à être dérouté vers Le Caire ou l’aéroport d’el-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï. Cette information s’est finalement révélée fausse. La carcasse de l’appareil a été retrouvée peu après dans le nord du désert du Sinaï, sans aucun survivant. Sur place, les enquêteurs ont eu tôt fait de dresser un premier constat : l’Airbus A321 n’a tenté aucun atterrissage en catastrophe, il s’est disloqué en vol. Cette dislocation a eu lieu « à haute altitude. »

Le ministre russe des Transports et une équipe d’enquêteurs sont arrivés au Caire pour aider les autorités égyptiennes à déterminer la cause du crash. La France a également proposé ses services. Deux enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) sont attendus dans la journée sur les lieux du crash. Ils seront accompagnés de six conseillers techniques d’Airbus. « Airbus publiera davantage d’informations dès lors que les détails seront confirmés et élucidés par les autorités »‘, ajoute la société.

Les autorités égyptiennes et russes ont affirmé ne pas être en mesure d’annoncer les causes du crash. Cependant, à l’heure actuelle l’hypothèse d’un attentat reste la plus probable d’après les experts après la revendication de la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI). Et la zone dans laquelle a été retrouvé l’avion correspond bien au territoire sur lequel est implanté le groupe Ansar Beit Al-Makdis, rallié à l’EI sous le nom de Province du Sinaï depuis novembre 2014. S’il semble peu probable que l’avion, à l’altitude où il volait, ait pu être touché par un missile, une bombe aura toujours du être placée à l’intérieur de l’appareil.

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