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Les prémices d’une entente sur la Syrie lors de la réunion de Vienne

La réunion pour un règlement politique en Syrie à Vienne, samedi 14 novembre, a vu des avancées sans précédent sur le dossier syrien, et la guerre contre le prétendu Etat Islamique (EI/Daesh). La série d’attaques revendiquées par l’Etat islamique (EI) a bouleversé l’agenda de ces discussions, qui se sont déroulées dans un climat beaucoup plus apaisé que la première réunion organisée dans la capitale autrichienne, le 30 octobre. Les principaux acteurs régionaux et internationaux du conflit en Syrie, qui a fait plus de 250 000 victimes et des millions de réfugiés depuis 2011, ont annoncé une feuille de route pour une transition politique.

Ce processus de transition politique est placé sous l’égide des Nations unies. L’équipe réunie autour de l’émissaire onusien pour la Syrie, Staffan de Mistura, est chargée d’obtenir un cessez-le-feu entre les forces du régime et de l’opposition syrienne. Cela suppose au préalable que soient définies la liste des groupes syriens devant être qualifiés de « terroristes » et celle des groupes considérés comme appartenant à l’opposition. La Jordanie sera chargée de « coordonner une liste commune de groupes terroristes » sous l’égide du Conseil de sécurité, à partir des propositions des différents participants.

Les responsables de ces pays n’ont pas la même lecture du conflit en Syrie. C’est pourquoi cet accord montre que d’importants changements se sont opérés ces derniers mois. Le gouvernement syrien est donc reconnu comme un interlocuteur, y compris par les dirigeants des pays occidentaux qui voulaient le faire tomber. Aucun commentaire n’a toutefois été fait dans les deux camps sur la principale source de divergences entre les deux pays, le sort à réserver au président syrien Bachar al-Assad une fois la crise dépassée.

En parallèle, lors du premier jour du sommet des dirigeants des grands pays de la planète à Antalya, les Etats-Unis et la Russie ont commencé dimanche à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien deux jours après les attentats meurtriers de Paris, et décidé avec leurs partenaires du G20 en Turquie de renforcer leur coopération contre la menace djihadiste. Bien que la relation entre Vladimir Poutine et Barack Obama soit difficile depuis les événements d’Ukraine et des visions divergentes de ce qui assure la stabilité du Moyen-Orient, les deux chefs d’Etat ont fait un pas l’un vers l’autre.

 

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