La trêve avait été décrétée par le gouvernement yéménite pour marquer le début des premiers pourparlers directs entre les parties en conflit, a été officiellement abandonnée ce weekend. « Le commandement de la coalition (arabo-sunnite) annonce la fin de la trêve au Yémen à partir de 14H00 » (11H00 GMT) samedi, a indiqué une déclaration officielle. Il en fait porter la responsabilité sur les rebelles, accusés d’avoir tiré profit du cessez-le-feu pour avancer leurs pions sur le terrain.
Cette décision est symbolique car si le cessez-le-feu avait ensuite été prorogé, mais des combats, des bombardements, des tirs de missiles et des raids aériens s’étaient poursuivis dans plusieurs régions du pays. Elle indique néanmoins une dégradation sérieuse des relations entre les deux camps, et n’annonce rien de bon pour les pourparlers qui peine à avancer.
Des groupes jihadistes comme Al-Qaïda et l’Etat islamique ont profité du chaos créé par la guerre pour renforcer leur présence en particulier dans la grande ville méridionale d’Aden. Depuis mars, le conflit a fait quelque 6.000 morts, 28.000 blessés et 2,5 millions de déplacés.