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Levée des sanctions économiques contre l’Iran

En application de l’accord historique conclu en juillet entre Téhéran et les grandes puissances, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a certifié samedi que l’Iran avait respecté ses obligations visant à garantir la nature strictement pacifique de son programme nucléaire. Cette attestation a entraîné la levée des sanctions économiques et financières de l’UE, des Etats-Unis et de l’ONU avec effet immédiat. La levée des sanctions, datant de 2006, s’échelonnera sur dix ans, et pendant quinze ans les mesures pourront être rétablies en cas de manquement de Téhéran.

« Maintenant que les sanctions ont été levées, il est temps de construire le pays », a déclaré M. Rohani. Concrètement, des milliards de dollars vont désormais pouvoir être investis en Iran. Le compromis de Vienne du 14 juillet 2015 est le fruit de deux ans de négociations entre le groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et l’Iran, sous l’égide de l’Union européenne. Il met fin à 10 ans de sanctions qui avaient asphyxié l’économie de cette puissance régionale, membre de l’Opep qui dispose des quatrièmes réserves de brut au monde, et des deuxièmes réserves de gaz.

La fin des sanctions contre Téhéran permet au pays de reprendre ses exportations de brut. Les craintes d’une surabondance de l’offre ont fait chuter les prix du pétrole. Le Brent, référence européenne du brut, pour livraison en mars a ainsi chuté lundi à 27,67 dollars avant de remonter au-dessus de 28 dollars. La dernière clôture du Brent sous les 28 dollars remontait à novembre 2003. Vers 2h45, le Brent se négociait en Asie 43 cents en dessous de son cours de clôture de vendredi, à 28,51 dollars. Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en février cédait lui 35 cents, à 29,07 dollars.

Le président iranien a appelé de ses vœux dimanche la mise en place de réformes économiques et à limiter la dépendance de l’Iran aux hydrocarbures. Hassan Rohani, qui présentait au Parlement le projet de budget pour la prochaine année fiscale iranienne qui commence le 21 mars, a déclaré aux députés que la baisse des cours du pétrole était la meilleure raison de couper « le cordon ombilical » avec le pétrole.

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