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Le Bombardement d’un convoi humanitaire à Alep compromet la trêve

L’ONU dénonce un crime de guerre, selon l’ONU. Un raid aérien a touché un convoi d’aide humanitaire dans la province d’Alep, en Syrie, quelques heures après que l’armée syrienne a déclaré la « fin » de la trêve négociée à Genève une semaine plus tôt. Au moins 12 humanitaires du Croissant-Rouge et leurs 14 conducteurs ont été tués dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 septembre. L’ONU a indiqué que le raid avait endommagé au moins 18 camions faisant partie d’un convoi de 31 véhicules qui livrait de l’aide à 78 000 personnes à Orum Al-Kubra, a précisé le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.

Pour l’heure, l’identité des assaillants n’a pas pu être établie. « S’il s’avère que cette attaque impitoyable a délibérément visé des humanitaires, alors elle équivaut à un crime de guerre », s’est indigné Stephen O’Brien, le patron des opérations humanitaires de l’ONU. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) n’est pour l’heure pas en mesure de préciser de quelle nationalité étaient les avions qui ont mené la frappe, mais aucun groupe rebelle syrien ne dispose de force aérienne. Les responsables potentiels sont donc l’armée de Bachar al-Assad, les Russes ou les forces de la coalition.

Peu avant que le convoi soit bombardé, des frappes aériennes ont visé les quartiers est d’Alep, contrôlés par la rébellion anti-Assad. « Vers 18 heures, des avions et des hélicoptères ont commencé à survoler Alep. Et très vite, ils ont bombardé. D’abord, le quartier de Sukhari (…). Et ensuite, dans les autres quartiers, Sakkour, Mahaadi, Chaar. Au total, il y a plus de 40 morts, mais c’est sans compter tous les corps qui sont sous les décombres. », a expliqué à la presse Hisham Esskef, un habitant du quartier d’Al Mashat.

Sans directement accuser Moscou, le porte-parole du département d’État John Kirby a assuré que Washington était « scandalisé » par l’attitude de la Russie, alliée du régime de Damas. Il s’est en gagé à ce que les États-Unis « soulèvent la question directement auprès de la Russie » à New York où se tient la dernière Assemblée générale des Nations unies, largement dédiée à la situation en Syrie. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a néanmoins fait savoir qu’il comptait maintenir le dialogue ouvert. « Les Russes doivent contrôler Assad qui, de toute évidence, bombarde indistinctement, y compris des convois humanitaires », a-t-il simplement déclaré.

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