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négociations pour le règlement du conflit syrien à Astana

Dans le prolongement du cessez-le-feu, conclu à la fin du mois de décembre 2016, des représentants du régime syrien et les figures principales de la rébellion anti-Assad se sont retrouvées à Astana, capitale du Kazakhstan, pour tenter de trouver un terrain d’entente. A noter que les groupes djihadistes sont exclus de ces discussion – et de l’accord de paix en général. La Russie et de la Turquie, aux manœuvres, se sont félicitées d’une représentation « crédible et large » de l’opposition – une position confirmée par le ministère des Affaires Etrangères.  Chacun des deux pays a pris un camp sous son aile et sert de médiateur.

En effet, d’entrée de jeu, la délégation rebelle, composée de 14 membres, appuyés par 21 conseillers, a refusé de discuter directement avec les émissaires du régime. « La première session des négociations ne sera pas en face-à-face car le gouvernement n’a pas respecté jusqu’à présent ce à quoi il s’est engagé dans les accords du 30 décembre », a indiqué Yehya al-Aridi, l’un des porte-parole des rebelles. « Si les négociations sont un succès, nous sommes pour les négociations. Mais si elles échouent, malheureusement, nous n’aurons pas d’autre choix que de continuer le combat », a mis en garde Ossama Abou Zeid, un autre porte-parole de la délégation.

Une première journée n’a pas permis beaucoup de progrès. Les tensions se sont en particulier cristallisées autour de Wadi Barada, une localité proche de Damas, stratégique pour son approvisionnement en eau, où les combats ont repris. Les rebelles reprochent ainsi aux forces gouvernementales de poursuivre leur avancée dans le zone, et dépit du cessez-le-feu. Les discussions qui doivent avoir lieu mardi se dérouleront également au travers d’une médiation, et sans les occidentaux, une fois encore réduits au rôle d’observateurs, à l’exception de l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.

L’autre grand absent de ces pourparlers : les Kurdes syriens. Ils tiennent pourtant le nord du pays et mènent l’offensive au sol contre Raqqa. Malgré leur rôle central, la Turquie s’est opposée à leur présence – elle craint la création d’un état kurde, qui pourrait lui faire perdre une portion de son territoire. Elle accueille en effet une large minorité kurde, en particulier le long de sa frontière avec la Syrie.

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