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Victoire du candidat modéré Hassan Rohani aux présidentielles iraniennes

Vendredi 19 mai, le président iranien sortant a été élu avec 57 % des voix (23,5 millions de personnes) dès le premier tour pour un second mandat de quatre ans. Il bénéficie donc d’un solide mandat pour poursuivre sa prudente politique d’ouverture, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur. Son adversaire, le religieux conservateur Ebrahim Raisi, qui préconisait un durcissement de la société et de la position géopolitique du pays, n’a rassemblé 38 % des voix (15,8 millions de personnes).

« Le message de notre peuple a été clairement exprimé. Le peuple iranien a choisi la voie de l’entente avec le monde, loin de l’extrémisme », a affirmé M. Rohani. « Il veut vive en paix et dans l’amitié avec le reste du monde, mais n’accepte pas la menace et l’humiliation. » Cette victoire a été accueillie par des scènes de liesse dans le pays. Malgré l’interdiction des concerts dans certaines villes conservatrices, des milliers de jeunes sont sortis danser et chanter samedi soir, à l’annonce des résultats.

S’il est porté par une vague favorable au changement dans son pays, le plus dur reste cependant à faire pour Roani. Il doit en effet désormais composer avec l’administration américaine de Donald Trump, qui a renouvelé une position très hostile à l’Iran. Elle n’a par exemple pas entièrement confirmé son soutien à l’accord nucléaire, signé sous la présidence de Barack Obama.

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