Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé dimanche les Turcs d’Allemagne à donner une « gifle » à la coalition d’Angela Merkel, au pouvoir en Allemagne, qualifiés d’« ennemis de la Turquie ». L’appel concerne près d’1,2 million d’électeurs. Pour le président Turc, Berlin est trop indulgente avec les activistes kurdes et ainsi que les suspects dans la tentative de coup d’Etat manqué de juillet 2016.
L’appel du président turc a été qualifié d’« inacceptable » par la Chancelière allemande. Sigmar Gabriel, le ministre allemand des Affaires étrangères, a quant à lui commenté cette provocation en expliquant qu’il ne « souhaite pas que les gens d’ici soient montés les uns contre les autres ». Il a poursuivi par « nous défendons la démocratie, mais nous ne tolérons aucune ingérence étrangère ».
Cette remarque a lancé une escalade verbale. Erdogan, peu enclin à rester silencieux, a recommandé au ministre de de « connaître ses limites ». « Qui es-tu pour parler au président de la Turquie ? (…) Depuis combien de temps fais-tu de la politique ? Quel âge as-tu ? » a-t-il poursuivi dans une interview télévisée. Ambiance.