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Les Européens tentent de sauver l’accord nucléaire iranien

Les Européens peuvent-ils sauver l’accord sur le nucléaire iranien ? Pour rappel, ce texte, a été signé en juillet 2015 par l’Iran et le groupe des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie). Il a mis un terme aux sanctions occidentales et onusiennes visant l’Iran, qui en contrepartie a accepté de donner des garanties qu’il ne cherche pas à se doter de la bombe atomique. Or, cet accord marathon a été très fragilisé par les dernières virulentes déclarations de Donald Trump, appelant à sa renégociation de manière unilatérale.

Les Européens, la Russie, la Chine et bien sûr l’Iran ont, pour leur part, à plusieurs reprises exclu toute renégociation de l’accord. Depuis, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont réunis afin de trouver une ligne commune. La France, a pris le parti de défendre résolument le texte. « S’il y a besoin de garanties ou de vérifications à cette date, commençons à en discuter », estime le ministre français des Affaires étrangères. Emmanuel ­Macron « envisage » même de se rendre en Iran, à l’invitation du président Rohani, ce qui serait la première visite d’un chef d’État ou de gouvernement français en Iran depuis 1971.

Pour l’heure, l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley a annoncé ne pas se retirer « pour le moment » de l’accord « parce que ce que nous espérons, c’est voir la situation s’améliorer ». Avec un parti démocrate hostie à un retour sur l’accord, et des républicains divisés, la bataille au Sénat et de la Chambre des représentants sur une sortie éventuelle s’annonce en effet très incertaine pour l’administration Trump. « Ce que nous disons aujourd’hui à propos de l’Iran, c’est qu’il ne faut pas laisser ce pays devenir la prochaine Corée du Nord ».

Des « insultes » et « accusations sans fondements » pour Teheran. « Les propos de Trump sont en contradiction avec les articles 26, 28 et 29 de l’accord sur le nucléaire » iranien de 2015, a souligné le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif. Pour ce dernier, il n’est pas question de faire marche arrière : « Nos acquis dans le domaine balistique ne sont en aucune manière négociables. Nous vivons dans une région où les Américains ont vendu des milliards de dollars d’armes et qu’ils ont transformée en poudrière (…), par conséquent, nous avons le droit d’avoir des moyens défensifs. »

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