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La Turquie veut empêcher la formation d’une force frontalière kurde en Syrie

Le ton entre Ankara et Washington ne cesse de monter. Lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris la mouche après l’annonce américaine de soutien à la formation avec ses alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS) à d’une nouvelle force frontalière de 30 000 hommes dans le nord de la Syrie pour combattre Daech. « L’Amérique a avoué qu’elle était en train de constituer une armée terroriste à notre frontière. Ce qui nous revient, à nous autres, c’est de tuer dans l’œuf cette armée terroriste », a lancé M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.

« Ne vous mettez pas entre nous et une bande de meurtriers. Si vous le faites, nous ne seront pas responsables des incidents regrettables » a lancé le dirigeant turc. Si Ankara voit cette annonce d’un mauvais œil, ces parce que cette « Force de sécurité frontalière » abriterait nombre de combattants issus des rangs des Unités de protection du peuple kurde – des mouvements syriens kurdes. Ces derniers sont considérés par Ankara comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le mouvement séparatiste kurde que la Turquie considère comme des terroristes.

Un projet immédiatement condamné par l’Etat syrien et son allié Russe.

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