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Ankara s’oppose à une médiation française dans la crise kurde

Emmanuel Macron s’était proposé pour jouer le rôle de conciliateur entre la Turquie et les Forces démocratiques syriennes – les FDS – composées de combattants arabes et kurdes. Celui-ci avait rencontré la veille une délégation venue de combattants. Elle avait une nouvelle fois dénoncé l’offensive illégale turque en Syrie qui vise à déloger du nord du pays la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

Après cette rencontre, Macron s’était prononcé en faveur de la fin des combats et d’une reprise du dialogue « avec l’assistance de la France et la communauté internationale ». « J’aimerais souligner que je suis extrêmement peiné par (…) l’approche totalement erronée de la France à ce sujet », a réagi M. Erdogan lors d’un discours virulent à Ankara. « J’ai discuté personnellement avec le président français Emmanuel Macron. Je me suis rendu compte qu’il disait des choses bizarres. Quand je l’ai entendu dire ces choses bizarres, j’ai dû lui rappeler notre position, même si j’ai dû élever la voix. »

Pour rappel, l’armée turque a lancé une offensive sur le territoire syrien depuis plusieurs semaines. Elles ont chassé les kurdes de la ville d’Afrine et menacent maintenant de lancer une offensive sur Minbej, où les Kurdes sont positionnés aux côtés de la coalition internationale.

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