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Washington, Paris et Londres ont frappé en Syrie

L’annonce des frappes a été faite à 21 heures à Washington (3 heures du matin à Paris) dans la nuit du 13 au 14 avril par le président américain Donald Trump, dans une allocution. Ces bombardements ciblés visaient des cibles associées aux capacités d’armes chimiques du régime syrien, accusé par Donald Trump d’avoir mené des attaques chimiques qui a causé la mort d’une cinquantaine de personnes et fait plusieurs centaines de blessés dans la ville rebelle de Douma – depuis repise. La série de frappes a duré 30 à 40 minutes, durant lesquelles 120 missiles ont été tirés. Aucune victime civile ou militaire n’est à déplorer.

Après quatre jours d’attente, les trois pays sont finalement passés à l’action. « Il y a un an, [le président syrien Bachar Al-] Assad a lancé une attaque sauvage aux armes chimiques contre son propre peuple. Les Etats-Unis ont réagi avec cinquante-huit frappes de missiles qui ont détruit 20 % de l’armée de l’air syrienne », a assuré le président des Etats-Unis. « Samedi [7 avril], le régime Assad a de nouveau déployé des armes chimiques pour massacrer des civils innocents », a-t-il poursuivi, ce qui a forcé les trois alliés à réagir et émettre « une puissante dissuasion contre la production, la dissémination et l’utilisation de substances chimiques ».

Dans la lancée, confirmait l’opération. « Les faits et la responsabilité du régime syrien ne font aucun doute », a estimé le chef de l’Etat dans un communiqué, ajoutant que « la ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie ». « Notre réponse a été circonscrite aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques », explique-t-il. « C’est la capacité de développer, de mettre au point et de produire des armes chimiques qui est atteinte », a déclaré samedi la ministre française des Armées Florence Parly.

A Londres, la première ministre britannique, Theresa May, a déploré qu’il n’y ait « pas d’alternative à l’usage de la force », ainsi que l’echec de « tous les recours diplomatiques ». Le Quotidien britannique The Guardian explique pour sa part qu’il s’agissait de « frappes relativement limitées […] destinées a être ponctuelles, sauf si le président syrien Bachar Al-Assad lançait d’autres attaques chimiques à l’avenir » L’ambassadeur russe aux États-Unis a réagi en estimant que « les frappes de Washington, Paris et Londres constituent une menace directe pour Moscou et une insulte envers le président Poutine […]. De telles actions ne resteront pas sans conséquences ».

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