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La caravane hondurienne est à la frontière américaine

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Le 13 octobre dernier, 4000 honduriens ont quitté San Pedro Sula pour tenter de rejoindre les Etats-Unis. Après une longue marche d’un mois, et un parcours semé d’embuches, leur cortège est enfin arrivé à Tijuana. Aujourd’hui, les migrants se préparent à traverser la frontière américaine, dernière étape sur leur parcours, qui promet aussi d’être la plus difficile à surmonter.

Les migrants manifestent à la frontière

Depuis le jeudi 22 novembre, les honduriens, accompagnés d’habitants du Salvador et du Guatemala, manifestent aux alentours du pont El Chaparral, situé à proximité du point de passage vers la Californie. Ils réclament l’étude rapide de leur demande d’asile.

Face à cette vague, les autorités mexicaines sont débordées.

Un agent du groupe Beta, réunissant des fonctionnaires et des volontaires mexicains, tente de raisonner les migrants, en leur rappelant la nécessité de s’inscrire sur une liste d’attente pour déposer une demande d’asile aux Etats-Unis. Il rappelle aussi les bénéfices que les migrants pourraient tirer d’une demande d’asile au Mexique.

« Il y a un bureau où on vous propose du travail, il y a du travail en ville. Nous voulons que vous puissiez gagner un peu d’argent avant d’aller aux Etats-Unis. Il faut attendre votre tour », s’époumone-t-il.

Un cordon impénétrable

Pour empêcher le cortège de pénétrer en force sur le territoire américain, le président Donald Trump à déployé des moyens considérables le long de la frontière mexicaine ; 9000 hommes, ainsi que des véhicules blindés anti-émeutes et divers aéronefs.

Jeudi, les autorités américaines ont mené un  « exercice à grande échelle de rapidité opérationnelle » impliquant plusieurs centaines d’hommes, soldats et policiers, et des hélicoptères.

Ces manœuvres ont entrainé la fermeture de la frontière et la suspension des échanges commerciaux pendant 15 minutes, suscitant immédiatement l’indignation des industriels américains et mexicains.

A cela, le président Trump a répondu qu’il n’hésiterait pas à fermer « toute la frontière », et ce pour une durée indéterminée, si la situation venait à dégénérer.

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