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Carlos Ghosn : un nouveau séisme frappe le Japon… et la France

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Le japon est sous le choc. Ce lundi 19 novembre, Carlos Ghosn, le plus adulé des dirigeants étrangers, et celui que les japonais considèrent comme le sauveur de Nissan, a été arrêté, en fin de matinée, à Tokyo.

Le PDG du groupe Renault-Nissan-Mitsubishi, également président duconseil d’administration de Mitsubishi Motors, est accusé de malversations financières. Il aurait, pendant plusieurs années, déclaré des revenus inférieurs à leur montant réel, et utilisé des biens de l’entreprise à des fins personnelles.

Le groupe lui-même est à l’origine de l’arrestation de son PDG. Sur la base du rapport d’un lanceur d’alerte, l’entreprise a mené une enquête interne de plusieurs mois, avant de saisir, enfin, le parquet de Tokyo.

A la Bourse de Paris, l’action de Renault s’effondre

Les experts du secteur s’accordent à dire que les accusations portées contre Carlos Ghosn vont se répercuter directement et durement sur le groupe franco-japonais. A 11 heure ce matin, le titre de Renault dégringolait déjà de plus de 13%.

Le président Emmanuel Macron a, de son côté, assuré que l’Etat français serait « extrêmement vigilant à la stabilité » de l’alliance entre Renault et Nissan, et dans le même temps, le président exécutif de Nissan, Hiroto Saikawa, a affirmé que « cette affaire n’est pas de nature à affecter l’alliance entre les trois entités ».

Des déclarations de nature à rassurer les actionnaires donc, mais qui ne font pas l’unanimité.

Pour Satoru Takada, analyste au sein du cabinet d’études TIW, l’arrestation de Carlos Ghosn « va chambouler l’alliance dont il est la pierre angulaire ».

Le groupe franco-japonais détient aujourd’hui le titre de premier ensemble automobile mondial devant ses rivaux Toyota et Volkswagen, avec 10,6 millions de voitures vendues en 2017.

La question est maintenant de savoir si le trio conservera son titre demain.

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