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Les gilets jaunes, ce mouvement citoyen qui paralyse la France

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Ce samedi 17 novembre, le mouvement citoyen des gilets jaunes a rassemblé près de 288 000 personnes pour protester contre la hausse du prix des carburants, et contre la politique fiscale dans sa globalité.

Leurs manifestations, qui prennent la forme de blocages d’axes routiers, devraient se prolonger toute la semaine, mais la mobilisation d’ampleur qui se prépare pour le 24 novembre est déjà dans tous les esprits.

Par cet événement, intitulé « Acte 2, toute la France à Paris », les gilets jaunes prévoient de bloquer la capitale pour se faire entendre des gouvernants, insensibles, selon eux, aux problèmes des provinces.

Les têtes qui émergent chez les « gilets jaunes »

Le mouvement des gilets jaunes se revendique apolitique, asyndical et rejette toute forme de récupération. Cependant, sa structure, dans un premier temps anarchique, commence à s’organiser. Quatre figures se sont progressivement dégagées :

Éric Drouet, chauffeur routier de 33 ans, à l’origine de l’événement « Acte 2 », Jacline Mouraud, connue pour sa vidéo offensive à l’encontre d’Emmanuel Macron, Benjamin Cauchy, cadre commercial dans les assurances de 38 ans, et Christophe Chalençon, forgeron se définissant comme un chien de berger plus qu’un meneur.

La réaction des politiques, trois positions se dégagent

Sans surprise, la majorité LaREM s’oppose à ce mouvement. Le premier ministre Edouard Philippe a déclaré comprendre le « ras-le-bol » des manifestants, mais compte bien maintenir le cap des réformes.

A l’opposé, nombre de représentants de la France Insoumise, des Républicains, de Debout la France et du Rassemblement national ont cherché à récupérer le mouvement. « Trop, c’est trop. Il est de notre devoir d’être aux côtés des ‘gilets jaunes’ et de soutenir ce mouvement », a déclaré Laurent Wauquiez, président des Républicains.

Enfin, les socialistes et le mouvement Génération.s de Benoît Hamon adoptent une position alternative, en dénonçant les mesures du gouvernement sans pour autant soutenir les gilets jaunes.

La position des syndicats

La méfiance des syndicats à l’égard de ce mouvement est évidente.

Les gilets jaunes sont soutenus, entre autres, par les partis de l’extrême droite et de la droite conservatrice, avec qui les syndicats refusent catégoriquement de s’allier.

Mais les syndicats craignent aussi la concurrence de ce mouvement. Celui-ci pourrait leur faire de l’ombre dans un contexte de crise syndicale où de moins en moins de salariés leur accordent leur confiance.

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