Ce samedi 8 décembre, le président américain Donald Trump a de nouveau, et pour la troisième fois, donné son opinion sur le mouvement des « Gilets jaunes ». Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a répondu au président américain dimanche, le priant de ne pas se mêler de politique intérieure française.
Trump contre l’accord de Paris
Le président américain a décidé en juin 2017 du retrait des Etats-Unis de cet accord multilatéral scellé suite à la Cop 21, fin 2015, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Depuis, le locataire de la Maison Blanche n’a cessé de discréditer cet accord, utilisant par exemple les gilets jaunes pour arriver à ses fins.
« Un jour et une nuit très tristes à Paris. Peut-être qu’il est temps de mettre fin à l’accord de Paris, ridicule et extrêmement cher, et rendre l’argent aux gens en réduisant les impôts » a déclaré Donald Trump sur Twitter ce samedi.
La réponse française ne s’est, bien sûr, pas faite attendre.
« Nous ne prenons pas parti dans les débats américains, laissez-nous vivre notre vie de nation. Nous ne tenons pas, pour notre part, de considérations sur la politique intérieure américaine, et nous souhaitons que ce soit réciproque », a déclaré Jean-Yves Le Drian dans l’émission Le Grand Jury.
Donald Trump est allé jusqu’à prétendre que certains gilets jaunes scandaient « Nous voulons Trump ! ».
Une allégation immédiatement démentie par le ministre des affaires étrangères français : « Les gilets jaunes n’ont pas manifesté en anglais à ma connaissance et pour tout vous dire, les images qui sont parues aux Etats-Unis et où on entendait “We want Trump” étaient des images prises à Londres lors d’un déplacement du président Trump il y a plusieurs mois. »
Un pied de nez à Macron … et à la Cop 24
La relation entre les deux dirigeants, dans un premier temps amicale, s’est sensiblement dégradée ces dernières semaines, notamment depuis le retour de Trump des commémorations du centenaire de l’Armistice, il y a un mois, quand celui-ci s’était gaussé de la faible popularité d’Emmanuel Macron.
S’en sont suivies de nombreuses attaques du président américain contre son homologue français, concernant les gilets jaunes et l’accord de Paris.
Une conduite considérée comme une véritable provocation par les délégations des deux cents pays actuellement réunis à Katowice, en Pologne, pour la Cop 24.