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L’Australie reconnaît Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël

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Ce samedi 15 décembre, le Premier ministre conservateur Scott Morrison a publiquement reconnu Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël. L’Australie est le troisième pays seulement à reconnaître la ville comme capitale de l’état hébreu, après les USA et le Guatemala.

Décision de compromis

C’est à la mi-octobre, lors d’une campagne politique dans une circonscription où vit une importante communauté juive, que le Premier ministre a évoqué, pour la première fois, la possibilité de transférer l’ambassade australienne de Tel-Aviv à Jérusalem-Ouest.

L’opposition, par l’intermédiaire du chef du Parti travailliste, Bill Shorten, avait immédiatement accusé Scott Morrison de « placer ses intérêts politiques avant les intérêts nationaux ». De nombreux experts avaient même approuvé cette remarque, considérant que cette décision « n’avait rien à apporter au pays ».

Le gouvernement, qui a souhaité reculer sans pour autant perdre la face a opté, samedi, pour une solution médiane. Canberra reconnaît bel et bien Jerusalem-Ouest comme capitale d’Israël, mais elle ne procédera pas, dans l’immédiat, au transfert de son ambassade de Tel-Aviv. « L’Australie reconnaît Jérusalem-Ouest, où se trouvent le siège de la Knesset et de nombreuses institutions gouvernementales, comme la capitale d’Israël », a déclaré Scott Morrison, avant d’ajouter : « Nous sommes impatients de transférer notre ambassade lorsque cela sera réalisable et après la détermination définitive du statut. »

Conséquences internationales

La première raison du recul du gouvernement australien est la crainte des réactions du monde arabo-musulman. L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé, avait, par exemple, gelé la signature d’un accord de libre-échange avec l’Australie dans l’attente de cette décision. Vendredi, les autorités australiennes, inquiètes d’éventuelles représailles, ont donc appelé leurs ressortissants à la vigilance.

Certains responsables australiens craignent même des mesures de rétorsion économique, et l’agence de renseignement nationale, l’ASIO (Australian Security Intelligence Organisation), a annoncé un risque de manifestations visant les intérêts australiens.

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