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Des porte-avions japonais, une première depuis la Deuxième guerre mondiale

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Le Japon a approuvé mardi un plan de défense quinquennal comprenant l’entrée de deux porte-avions dans son arsenal. Tokyo souhaite ainsi se prémunir contre les menaces chinoise, nord-coréenne et russe dans la région.

Le renforcement de l’arsenal militaire nippon

Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, le Japon obéit à une politique de sécurité strictement défensive, ce qui ne l’a pas empêché de se doter d’un important arsenal militaire et d’une puissante armée, forte d’environ 250 000 hommes. Avec ce nouveau plan quinquennal le Japon va encore plus loin, puisqu’il prévoit d’acquérir deux porte-avions, ainsi que 105 avions de combat américains F-35.

Il ne s’agit pas de porte-avions classiques. Initialement conçus pour des manœuvres d’hélicoptères, les deux navires vont être modifiés pour permettre les décollages courts et les atterrissages verticaux de certains avions. Ce ne seront donc pas des porte-avions ayant toutes les capacités d’un porte-avions classique, notamment car les appareils ne pourront pas rester stationnés à bord. Pour donner un ordre d’idée, l’un de ces navires, l’Izumo, peut déplacer 19 500 tonnes, alors que le Charles-de-Gaulle en déplace 42 500.

Une triple menace

La marine de l’archipel doit couvrir une zone extrêmement vaste, allant de l’île d’Okinawa au sud, à Taïwan, au nord, et sa présence dans cette zone est très limitée.

Pour le gouvernement, il est nécessaire de « donner plus de flexibilité opérationnelle » aux forces d’autodéfenses (nom de l’armée japonaise), et le Premier ministre, Shinzō Abe, affirme que ces porte-avions ne remettent pas en cause le principe d’autodéfense, car la présence militaire japonaise reste « très, très petite » dans la zone.

Le Japon a donc choisi de montrer les muscles face à une Chine de plus en plus menaçante, qui dépêche régulièrement des navires autour des îles inhabitées que les deux pays se disputent depuis des décennies. Mais l’archipel est aussi menacé au nord, où la situation reste tendue avec la Russie concernant les îles Kouriles, et au sud, où la Corée du Nord est toujours aussi imprévisible.

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