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Affaire d’espionnage entre Tel-Aviv et Téhéran

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Gonen Segev, ancien ministre de l’énergie et des infrastructures israélien, est accusé d’avoir transmis à l’Iran, depuis 2012, des informations sur la localisation de sites abritant des services de sécurité israéliens, ainsi que des noms de responsables.

Accord entre les parties

Monsieur Segev a accepté, mercredi 9 janvier, de plaider coupable d’espionnage au profit de l’Iran et devrait être condamné à onze ans de prison ferme, a annoncé le ministère de la justice israélien. Au terme d’un accord, qui sera soumis pour approbation à un tribunal qui siégera le 11 février, monsieur Segev devrait être condamné pour « espionnage aggravé » et « transfert d’informations à l’ennemi ».

Monsieur Segev a été arrêté en mai à l’aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, puis détenu au secret jusqu’à ce que le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, annonce sa détention, le 18 juin.

L’ancien ministre aurait rencontré ses contacts iraniens à plusieurs reprises, dans différents pays, et leur aurait transmis des informations sur la sécurité et les ressources énergétiques en Israël, précise le Shin Beth.

De l’ecstasy à l’espionnage

Médecin de profession, monsieur Segev a été élu député en 1992, sur une liste d’extrême droite. En septembre 1995 il quitte son parti et vote en faveur des accords d’Oslo II, permettant au Premier ministre de l’époque, Yitzhak Rabin, de faire passer la seconde phase de cet accord, qui était censé mener à la création d’un Etat palestinien. Il est ensuite nommé ministre de l’énergie et des infrastructures.

Ce n’est pas la première fois que Gonen Segev a à faire à la justice, et sa carrière politique est ponctuée de hauts faits. En 2003, déjà, il est condamné à une peine d’un an de prison avec sursis pour tentative de fraude, et un an plus tard, il est puni d’une peine de cinq ans de prison ferme pour trafic d’ecstasy.

 

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