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Incident en mer du Japon

Corée du sud, japonCorée du sud, japon

Tokyo accuse le destroyer Gwanggaeto-le-Grand, de la marine sud-coréenne, d’avoir verrouillé son radar de contrôle de tir sur un avion de patrouille maritime Kawasaki P-1 des Forces nippones d’autodéfense. Un incident qui ravive les tensions entre le Japon et la Corée du Sud.

Le 28 décembre, l’affaire a pris une nouvelle tournure avec la diffusion publique d’une vidéo tournée par l’équipage de l’avion japonais, censée étayer la version nippone de l’incident.

La porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense, Choi Hyun-soo, a qualifié cette vidéo de « trompeuse». En effet, selon Séoul, le Gwanggaeto-le-Grand utilisait ses radars dans le cadre d’une opération d’assistance d’un bateau nord-coréen en détresse, et rien d’autre.

Madame Choi a bien souligné la retenue de la partie sud-coréenne dans cette affaire et a lancé un appel au calme, alors que les incidents entre les deux pays ne cessent de se succéder depuis quelques mois.

Qu’un incident de plus

Le 13 décembre, Tokyo s’est insurgé contre des exercices militaires menés par Séoul près des Dokdo, ces îlots (appelés Takeshima au Japon) et qui sont au cœur d’un contentieux territorial entre les deux pays. Le Japon les revendique, la Corée du Sud les administre.

En juillet, l’administration du président progressiste Moon jae-in a remis en cause un accord conclu en 2015 par le Premier ministre nippon, Shinzo Abe, et l’ex-présidente conservatrice Park Geun-hye, concernant les esclaves sexuelles contraintes de se prostituer pour l’armée impériale nippone pendant la guerre.

En octobre et novembre, la Cour suprême sud-coréenne a condamné les industriels japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal et Mitsubishi Heavy Industries à dédommager des travailleurs coréens employés dans leurs usines pendant la Seconde Guerre mondiale.

Toutefois, ce dernier incident en date, en mer du Japon, pourrait cette fois avoir été instrumentalisé par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe. En effet, d’après la presse nippone, monsieur Abe, confronté à une cote de popularité en baisse, pourrait avoir cherché à remobiliser la frange nationaliste, sa base électorale, grâce à cet incident.

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