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La Chine prête à tout pour récupérer Taïwan

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Après le refus très net par la présidente taïwanaise de sa proposition pour réunifier Taïwan à la Chine, le président chinois Xi Jinping a admis ne pas exclure la force pour récupérer Taïwan.

« Une seule et même nation »

Le 2 janvier dernier, à Pékin, le président chinois a conduit un discours célébrant le quarantième anniversaire du dégel, en 1979, des relations entre la Chine communiste et la République de Chine, nom officiel de Taïwan depuis la fuite des nationalistes chinois sur l’île, après leur défaite face aux communistes, en 1949. Le président chinois considère cette sécession comme un « accident de l’histoire », qu’il faut à tout prix réparer : « La question taïwanaise a pour origine la faiblesse de la nation, et la réunification est une nécessité pour le retour en force de la nation chinoise dans la nouvelle ère », a-t-il déclaré.

Le président de la République populaire de Chine, également secrétaire général du Parti communiste, affirme que les divergences entre la Chine et Taïwan « ne peuvent pas être transmises de génération en génération », car selon lui, des « liens du sang » lient les Chinois aux « compatriotes de Taïwan ».

Malgré tout, l’homme fort de chine a réitéré sa menace de recourir à la force pour reprendre l’île. « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires », a-t-il déclaré.

« Un pays, deux systèmes »

Xi Jinping a proposé à Taïwan la solution « un pays, deux systèmes », la même que celle choisie par Deng Xiaoping lors de la rétrocession de Hongkong à la Chine, en 1997.

Mais à Taïwan, personne n’est dupe.

« “Un pays, deux systèmes” paraît assez illusoire, vu la situation à Hongkong, où les libertés individuelles sont sous pression, estime Jean-Pierre Cabestan, professeur de sciences politiques à l’université baptiste de Hongkong. Le discours de Xi Jinping est à mon avis très décalé par rapport à la réalité taïwanaise : il ne prend pas en compte le fait que la République de Chine reste présente, avec son drapeau, sa monnaie, son armée… C’est un Etat, la situation ne peut pas être comparée à celle de Hongkong ou de Macao. »

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