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Au Vénézuéla, l’armée se tient prête le long des frontières

Vénézuéla, crise humanitaireVénézuéla, crise humanitaire

Mardi 19 février, le ministre de la défense vénézuélien, Vladimir Padrino, a réaffirmé la « loyauté sans faille » de l’armée envers le président Maduro. « L’armée restera déployée et en alerte le long des frontières, comme l’a ordonné notre commandant en chef, pour empêcher toute violation de l’intégrité du territoire », a-t-il déclaré.

« Prétendue aide humanitaire »

La recrudescence des tensions concerne l’aide humanitaire destinée à la population vénézuélienne. Celle-ci, mise à disposition par des Etats favorables à l’opposition, est bloquée aux frontières. Les dirigeants de l’armée souhaitent empêcher le passage de ce qu’ils qualifient de « prétendue aide humanitaire ». En effet, le président Nicolas Maduro voit dans cette aide la porte ouverte à un engagement militaire américaine, et il préfère rejeter la faute sur les sanctions décidées par Washington.

Des dizaines de tonnes de vivres et de médicaments en provenance des Etats-Unis sont donc stockées à la frontière colombienne, dans la ville de Cucuta. Les présidents colombien Ivan Duque et chilien Sebastian Piñera, ont d’ailleurs promis de s’y rendre vendredi 22 février, pour afficher leur soutien au ravitaillement, et à la nomination de Juan Guaido. Une prise de position qui n’a pas manqué de faire réagir le président vénézuélien. « Les présidents à la botte des Yankees comme ceux de Colombie et du Chili, qui encouragent la provocation et la violence contre le Vénézuéla, sont en train d’appeler à prendre d’assaut la frontière du Venezuela samedi prochain », a déclaré monsieur Maduro.

Véritable enjeu géopolitique

Au-delà des dissensions internes, c’est toute la scène internationale qui se divise sur la question de l’aide humanitaire au Venezuela. Alors que l’occident et de nombreux pays à travers le monde affichent un soutien sans faille à monsieur Guaido, le président en poste peut, lui aussi, compter sur ses propres alliés.

Monsieur Maduro peut notamment compter sur la Russie et la Chine pour combattre ces pénuries. Il a déjà acheté 300 tonnes de vivres et de médicament à Moscou, et attend une prochaine livraison de 933 tonnes, achetées à la Chine et à Cuba.

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