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Bombardements français au Tchad

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Des Mirages 2000 français, engagés dans le cadre de l’opération Barkhane, ont conduit une vingtaine de frappes sur le Tchad, à la demande de son président, Idriss Déby. Ces frappes, à l’encontre des rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR), ont touché une vingtaine de véhicules.

Par un communiqué diffusé mercredi 6 février, l’état-major français des armées a reconnu que « du 3 au 6 février 2019, des Mirages 2000 des forces armées françaises sont intervenus dans le nord-est du Tchad, en coordination avec l’armée tchadienne, de façon à contrer l’incursion d’une colonne armée en territoire tchadien ».

Idriss Déby fragilisé ?

En 2006 et 2008, Idriss Déby avait résisté à des attaques bien plus massives que celles de ces derniers jours. A l’époque déjà la France l’avait aidé, mais pas en puissance de feu. L’assistance se limitait à la logistique et au renseignement. Mais aujourd’hui, Paris n’hésite pas à s’impliquer davantage, et de façon plus transparente. La question est : pourquoi ?

La solidité d’Idriss Déby, chef d’Etat ayant depuis toujours eu à cœur les intérêts français, serait-elle remise en cause ?

En effet, il faut rappeler que ces derniers raids n’impliquaient qu’une cinquantaine de pick-up, et ils avaient beau être lourdement armés, une telle attaque ne devrait pas être de nature à menacer un régime stable.

Soutien sans faille de la France

L’inquiétude concernant le président tchadien est telle qu’Emmanuel Macron n’a pas hésité à revenir sur le principe directeur de sa politique africaine : la non-ingérence dans les affaires internes d’un pays africain.

En effet, dans ce même communiqué diffusé mercredi, l’état-major français des armées expliquait aussi ce renoncement : « Le raid de cette colonne armée dans la profondeur du territoire tchadien était de nature à déstabiliser ce pays. Les forces armées tchadiennes sont un partenaire essentiel de la France dans la lutte contre le terrorisme, tant au Mali qu’au sein de la force conjointe du G5 Sahel qu’au travers de son engagement contre Boko Haram ».

 

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