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Candidature conjointe aux JO de 2032 pour les deux Corées

Corées, JO 2032Corées, JO 2032

Séoul et Pyongyang devraient déposer une demande commune vendredi 15 février, devant le comité international olympique, à Genève.

Approbation internationale

Un rapprochement économique étant impossible en raison des sanctions internationales contre Pyongyang, les deux pays ont décidé d’utiliser le sport pour resserrer leurs liens. Le premier pas dans ce domaine s’est fait il y a un an, en janvier 2018, à l’occasion des jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang. Une équipe unique de hockey sur glace féminin avait été présentée par Séoul et Pyongyang, et des sportifs nord-coréens avait pu pénétrer au sud pour participer aux épreuves.

Le processus de candidature conjointe bénéficie du support du CIO, le Comité international olympique, qui se charge de la médiation entre le Nord et le Sud. Son directeur général, l’allemand Thomas Bach, s’était déjà rendu à Pyongyang en mars 2018, où il avait déclaré vouloir « continuer d’accompagner le dialogue politique par le sport, en aidant les athlètes à se préparer et à participer aux futurs Jeux olympiques ».

Parallèlement au travail du CIO, l’UNESCO a souhaité inscrire le « ssireum », une forme de lutte traditionnelle coréenne, sur la liste du patrimoine culturel. Cette inscription, faite au nom des deux Corées, illustre parfaitement le rapprochement qui s’opère grâce au sport, et à la culture.

Utopie ?

Au CIO, nombreux sont ceux qui restent sceptiques devant l’ampleur de la tâche. « Est-il réaliste d’avoir des jeux dans deux pays aux systèmes politique et économique et aux infrastructures si différents ? », s’inquiète un membre du CIO interrogé par l’agence de presse londonienne Reuters.

En 1988, Séoul a organisé les Jeux olympiques pour la première fois. A l’époque, déjà, la Corée du Nord avait proposé de participer à l’organisation, mais les négociations n’avaient rien donné. Des agents du Nord avaient alors fait exploser un avion de la compagnie Korean Air, probablement pour perturber l’organisation des Jeux.

Aujourd’hui le contexte et très différent. Le rapprochement est à l’ordre du jour et les négociations vont bon train, toutefois le projet reste conditionné à deux problèmes majeurs, la dénucléarisation du Nord, et son ouverture.

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