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L’Inde a frappé le Cachemire pakistanais

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L’Inde affirme avoir bombardé un camp terroriste au Pakistan. Ce dernier réfute cette version, assurant n’avoir repoussé qu’une brève incursion de l’armée de l’air indienne au-delà de ses frontières.

« Frappe préventive absolument nécessaire »

Mardi 26 février, l’Inde a annoncé avoir frappé le « plus important camp d’entraînement  » du groupe islamiste Jaish-e-Mohammad (JeM), à Balakot, dans le nord du Pakistan. Il s’agit du groupe responsable de l’attaque suicide du 14 février à Pulwama, dans le Cachemire, ayant causé la mort d’une quarantaine de soldats indiens.

New Delhi parle d’une « action préventive non militaire » et affirme que ses frappes ont tué de « nombreux terroristes du JeM », tout en ayant été menées « à l’écart des populations civiles »« Nous avons reçu des informations crédibles indiquant que le JeM préparait d’autres attaques suicides terroristes à différents endroits de l’Inde, et que des djihadistes ainsi que des fedayins (des islamistes engagés dans des missions suicides) s’entraînaient dans ce but, a affirmé le haut diplomate indien Vijay Gokhale. En vue de ce danger imminent, une frappe préventive devenait absolument nécessaire. »

« Pas de victimes ni de dégâts »

Quelques semaines seulement avant les élections générales prévues en avril, le gouvernement indien a voulu frapper fort, pour venger l’attaque-suicide de Pulwama et satisfaire l’opinion. A titre de comparaison, en 2016, l’Inde avait envoyé des hélicoptères à quelques kilomètres derrière la frontière pakistanaise, pour mener des « frappes chirurgicales » en réponse à une attaque contre ses bases militaires à Uri. Rien de comparable donc avec la riposte de grande ampleur menée mardi matin.

Mais malgré l’importance indéniable de l’attaque indienne, Islamabad dément son efficacité. « Les avions indiens ont fait leur intrusion du côté du secteur de Muzaffarabad (capitale du Cachemire pakistanais), a twitté le général Asif Ghafoor, porte-parole de l’armée pakistanaise. « Confrontés à la réponse opportune et efficace de l’armée de l’air pakistanaise, ils ont largué en hâte une charge explosive en s’enfuyant qui est tombée près de Balakot. Pas de victimes ni de dégâts », a-t-il ajouté. Le ministre pakistanais des affaires étrangères, Shah Mahmood Qureshi, a toutefois dénoncé une « grave agression », et il a prévenu qu’Islamabad se donnait le « droit de riposter ».

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