Le 22 février, 6 jours avant la tenue du sommet d’Hanoï réunissant Kim Jong-Un et Donald Trump, l’ambassade nord-coréenne située à Madrid a été prise d’assaut par 10 hommes armés. D’après le quotidien espagnol, El País, « au moins deux des dix assaillants qui ont frappé et séquestré les huit personnes qui se trouvaient dans l’ambassade ont été identifiés et ont des liens avec les services secrets américains ».
Opération méticuleusement planifiée
L’alerte a été donnée par une femme nord-coréenne qui est sortie de l’ambassade en criant, mais lorsque la police espagnole s’est présentée à la porte, un homme asiatique arborant les couleurs nord-coréennes a ouvert et expliqué que tout était normal. Mais quelques minutes plus tard, un commando prenait la fuite dans des véhicules dotés de plaques diplomatiques. Des otages avaient été emmenés, puis libérés.
Toujours selon El País, lors des deux heures qu’a duré la séquestration, le chef présumé de l’opération s’est isolé avec le plus haut responsable de l’ambassade, pour l’interroger. Les assaillants auraient ensuite quitté les lieux, n’emmenant que des téléphones portables et des ordinateurs.
Lien avec le sommet d’Hanoï
L’ambassadeur nord-coréen à Madrid, Kim Hyok-chol, avait été expulsé d’Espagne en septembre 2017, en réaction à la multiplication des tirs balistiques et essais nucléaires nord-coréens. Or, c’est lui qui allait jouer le rôle de négociateur en chef de Kim Jong-un lors du sommet d’Hanoï le 28 février. Pour El País, « les sources consultées considèrent comme acquis que l’objectif des assaillants était d’obtenir des informations sur Kim Hyok-chol », et donc sur le sommet d’Hanoï .
L’implication américaine, si elle se confirmait, serait lourde de conséquences. En effet, plusieurs sources gouvernementales espagnoles ont déclaré qu’il était « inacceptable » qu’un allié agisse de la sorte.