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L’ONU dénonce la violence employée contre les « gilets jaunes »

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Mercredi 6 mars, l’ONU, par l’intermédiaire de sa haut-commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a enjoint la France à conduire une « enquête approfondie » sur « l’usage excessif de la force » contre les « gilets jaunes ».

Violence excessive

La haut-commissaire, s’exprimant mercredi devant le Conseil des droits de l’homme, à Genève, a déclaré : « Nous encourageons le gouvernement français à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force. »

C’est un grand pas en avant pour les « gilets jaunes », bien que ce ne soit pas la première fois qu’un organisme public, national ou international, prenne leur défense.

En France, depuis le début du mouvement, à la mi-novembre, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) est régulièrement saisie pour des cas d’accusations de violences policières. Côté international, c’est le Conseil de l’Europe qui est intervenu, en demandant à la France, fin février, de « suspendre l’usage » du lanceur de balles de défense (LBD). L’arme est accusée de causer des blessures d’une gravité démesurée chez les manifestants.

« Les inégalités touchent tous les pays »

« Les gilets jaunes manifestent contre ce qu’ils considèrent comme leur exclusion des droits économiques et de la participation aux affaires publiques »a déclaré Michelle Bachelet, rappelant que les inégalités sociales touchaient tous les pays, et que la France ne faisait pas exception.

La haut-commissaire a continué ainsi, précisant que « même dans des Etats prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux ». Ici, elle n’a cependant cité que la France, pourtant loin d’être le seul pays prospère à souffrir d’inégalités sociales.

Madame Bachelet a ensuite dénoncé les répressions violentes des manifestations au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti, faisant presque un parallèle avec ce la situation en France.

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