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Macron à l’origine d’un front européen commun pour s’opposer à la Chine

France, ChineFrance, Chine

Le président français espère profiter de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine pour négocier au mieux dans l’intérêt de Bruxelles. 

« Rassemblement surprise »

Pour son entrevue du 26 mars avec le président chinois Xi Jinping, Emmanuel Macron a convié la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Par cette invitation surprise (annoncée seulement vendredi 22 mars à la presse), monsieur Macron a souhaité créer un front européen soudé, pour coordonner de manière plus efficace les relations entre l’Union européenne et la Chine. 

Jusqu’à maintenant, ce front européen se dérobait face aux priorités nationales, chose à laquelle monsieur Macron a voulu remédier.« Au-delà de la relation bilatérale, nous avons placé au centre de nos discussions la question du partenariat entre la Chine et l’Europe. Ce partenariat doit être défini sur des bases claires, exigeantes et ambitieuses », a déclaré le président français, lundi 25 mars, à l’Elysée.

Dans cette course à l’unité, Berlin est au diapason de Paris. Le ministre des affaires étrangères allemand, Heiko Maas, a lui aussi appelé à l’unité de l’UE en prévenant que « si certains pays croient pouvoir faire de bonnes affaires avec les Chinois, ils seront surpris quand ils s’apercevront qu’ils sont devenus dépendants ». Il fait ainsi référence à l’Italie, qui vient de signer un protocole d’accord pour les « nouvelles routes de la soie » avec Pékin.

« Double sens »

« J’avais commencé ma visite en Chine à Xian, sur le chemin des anciennes routes de la soie que la Chine propose de retracer, et que nous voulons double sens. Je crois qu’il existe là la possibilité d’une rencontre utile pour le monde », a déclaré le président français. 

La France refuse le protocole d’accord sur les « routes de la soie », car il s’agit d’un projet chinois, qui ne profite réellement qu’à Pékin. Au contraire, Paris souhaite plus de réciprocité, et demande l’intégration des pays traversés au projet, notamment ceux d’Afrique. 

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