Site icon La Revue Internationale

Panne électrique sans précédent au Vénézuéla

Vénézuéla, panne d'électricitéVénézuéla, panne d'électricité

Ce jeudi 7 mars, à 16 h 54, le Vénézuéla s’est arrêté. La panne d’électricité, la plus grande de son histoire, a touché vingt et un de ses vingt-trois Etats. Vendredi 8 mars au soir, le courant n’était pas encore complètement rétabli.

« Sabotage américain »

Le gouvernement vénézuélien s’est immédiatement dédouané en dénonçant un sabotage. « La guerre électrique annoncée et dirigée par l’impérialisme américain contre notre peuple sera vaincue », a twitté le président en exercice Nicolas Maduro.

Toutefois, les experts – de l’opposition, bien entendu – affirment que les défaillances électriques du pays sont dues au mauvais entretien des installations, et au manque d’investissements. Pour Juan Guaido, jeune leader de l’opposition et président autoproclamé, « la fin de l’obscurité viendra avec la fin de l’usurpation ».

Retour à l’âge de pierre

En prévoyance des pénuries d’aliments et pour déjouer l’hyperinflation, de nombreux Vénézuéliens ont fait des réserves de nourriture, dans les placards, mais aussi dans les congélateurs. « Si cela dure, je vais devoir jeter tout ce qu’il y a dans mon congélateur », déplore Julia, à Caracas, cloîtrée chez elle par peur des pilleurs.

De même pour les distributeurs automatiques de billets. Faute de connexion à internet, ceux-ci ne délivraient plus de liquide, et toutes les transactions électroniques ont été suspendues. C’est donc l’ensemble du commerce vénézuélien qui était paralysé, car dans ce pays où l’inflation est constante, personne ne conserve d’argent liquide sous son matelas.

Mais le problème le plus grave concerne les hôpitaux. On a vu plusieurs images de bébés en couveuse et de patients dans le coma, maintenus en vie non pas grâce à des groupes électrogènes, mais grâce à des respirateurs manuels. « Tous les établissements hospitaliers ne disposent pas de groupes électrogènes, et ceux qui existent sont souvent hors service faute d’entretien », explique un médecin de Caracas.

Quitter la version mobile