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Reconstruction d’un site de lancement de missiles par Pyongyang

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Les services de renseignement sud-coréens et plusieurs organismes américains ont révélé que la Corée du Nord rénovait un site de lancement de missiles qu’elle avait pourtant entrepris de démanteler, conformément à ce qui avait été décidé avec les USA lors du sommet de Singapour, le 12 juin 2018.

Activités évidentes

En septembre 2018, le président sud-coréen Moon Jae-in annonçait que la Corée du Nord avait accepté de « fermer de façon permanente » le site de test de moteurs de missiles de Sohae.

Toutefois, le Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS), basé à Washington, fait aujourd’hui état « d’activités évidentes » à la station de lancement de satellites de Sohae.

Le site 38 north, également basé à Washington, a pour sa part révélé, sur la base d’images satellites, que des travaux étaient en cours sur le site de Sohae. Ces images montrent que les structures mobiles sur rail, servant au transfert des fusées vers le pas de tir, ont été remontées. Cependant, pour Joel Wit, directeur de 38 North, les indices observés ne signifient pas nécessairement « la préparation d’un test d’ICBM » (missile balistique intercontinental).

Cause ou conséquence de l’échec du sommet d’Hanoï ?

Les activités à la station de Sohae ont été détectées deux jours seulement après l’échec du sommet de Hanoï, le 27 février 2019, réunissant le président américain Donald Trump et le président nord-coréen Kim Jong-un. 

Pour de nombreux experts, ce regain d’activité à Sohae pourrait donc être une réaction face au rejet américain de la demande nord-coréenne d’allègement des sanctions. « Cette installation était en sommeil depuis août 2018, ce qui indique que les activités actuelles sont délibérées et ont un but. », explique un membre du CSIS.

Toutefois, selon 38 North, les travaux de reconstruction du site de Sohae ont commencé à partir du 16 février, avant donc le sommet de Hanoï. « Le timing compte. Les images racontent le fait que cela s’est produit pendant les discussions de travail entre Stephen Biegun et Kim Hyok Chol dans les semaines avant Hanoï », a rappelé Ankit Panda, de la Fédération des scientifiques américains.

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