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Dernière pique assassine de l’ambassadeur français contre Donald Trump

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Le jour de son départ à la retraite, vendredi 19 avril, l’ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, a comparé l’administration du président américain à « la cour de Louis XIV », dans un entretien accordé au quotidien britannique The Guardian.

« Vous avez un vieux roi, un peu fantaisiste, imprévisible, mal informé, mais qui veut être le seul à décider », a déclaré le diplomate.

Audacieux, briseur de codes


La relation houleuse entre les deux hommes ne date pas d’hier. Déjà lors de l’annonce de l’élection de Trump à la Maison Blanche, en novembre 2016, Gérard Araud avait publié sur Twitter : « Un monde s’effondre devant nos yeux. Un vertige ». Le message avait immédiatement été repris et dénoncé, notamment par la chaîne conservatrice Fox News, si bien que l’ambassadeur avait préféré retirer son Tweet.

Mais l’ex-ambassadeur n’a pas attendu que Donald Trump soit président pour l’étriller publiquement. « Même dans une campagne électorale, les faits ont leur pertinence »,  avait-il déclaré quand Donald Trump avait sous-entendu que la France allait renoncer à l’organisation de l’Euro de football en raison de la menace terroriste.

Outre son franc parlé, monsieur Araud n’avait pas hésité à faire sensation en s’installant à Washington avec son compagnon, le photographe Pascal Blondeau, à une époque « où l’administration américaine était de plus en plus sous l’emprise des chrétiens évangéliques, conservateurs et hostiles au mariage gay », note le Guardian. Le couple détonnait de l’atmosphère classique des ambassades, en organisant de grandes fêtes. En décembre 2018, par exemple, le Washington Post décrivait une soirée de noël « fantaisiste » et « unique », à base de peluches de panthère blanche et de sapins décorés de pingouins. 

Dans son entretien au Guardian, Gerard Araud adresse aussi un avertissement au Royaume-Uni, qui espère créer de nouvelles relations commerciales avec Washington : « Quand les Britanniques tenteront de négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, il y aura du sang sur les murs, et ce sera du sang anglais. L’administration Trump n’a aucune affection envers les Européens, ils traitent les Européens de la même manière qu’ils traitent les Chinois ».

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