Avec des hommes tels que Vladimir Poutine à Moscou, Donald Trump à Washington, Xi Jinping à Pékin, Narendra Modi à New Delhi et Mohammed ben Salman à Riyad, le monde se remilitarise à un rythme inconnu depuis la fin de la guerre froide. Deux faits ont récemment confirmé cette recrudescence.
Respect du deuxième amendement
« Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé. »
Vendredi 26 avril, dans l’Indiana, Donald Trump a annoncé devant le congrès de la NRA (National rifle association), le puissant lobby des armes à feu, le retrait américain du traité sur le commerce des armes adopté par l’ONU en 2013. Il s’agissait du seul texte visant à responsabiliser et améliorer le commerce des armes à feu.
« Nous ne laisserons jamais des bureaucrates étrangers piétiner les libertés garanties par le deuxième amendement » , qui garantit au citoyen le droit de porter des armes au nom de « la sécurité d’un Etat libre », a déclaré le président américain.
Chiffres du SIPRI
Lundi 29 avril, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) a révélé qu’en 2018 les dépenses militaires avaient progressé de 2,6 % dans le monde, et atteint 1 822 milliards de dollars, soit 2,1 % du PIB mondial. Cette hausse reflète bien la course à l’armement à laquelle s’adonnent Américains et Chinois, qui représentent à eux deux la moitié de l’effort global.
Avec 649 milliards de dollars, les Etats-Unis, largement en tête, ont dépensé presque autant que les huit suivants. La Chine arrive en deuxième position avec 250 milliards de dollars, suivie de l’Arabie saoudite, de l’Inde et de la France. Paris fait son entrée dans le top 5 car Moscou a dû revoir son budget à la baisse, toutefois, il ne s’agit que d’une courte pause de la part des Russes, « entre deux périodes de programmation militaire », prévient l’institut suédois.