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Une nouvelle ère impériale débute au Japon

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La nouvelle ère impériale japonaise, qui débutera le 1er mai, et qui fait suite à l’ère « Heisei », sera nommée « Reiwa ». Elle est définie par deux idéogrammes impliquant les notions d’harmonie et de paix.

« Message aux citoyens »

Lundi 1er avril, le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a déclaré que suite à l’abdication de l’empereur Akihito, une nouvelle ère impériale débuterait lors de l’avènement de son fils, l’empereur Naruhito. 

Son nom, « Reiwa », serait tiré d’un poème du Manyoshu ( poésie japonaise du VIIIe siècle) et pas de classiques chinois, comme c’était le cas jusqu’à présent. « Le choix du nouveau nom se veut un message aux citoyens », a précisé monsieur Suga.

Le Premier ministre, Shinzo Abe, a, pour sa part, expliqué la signification de cette appellation : « Quand les cœurs sont en harmonie, la culture peut fleurir ». Toutefois, aucune traduction officielle n’a pour le moment été communiquée.

C’est le gouvernement qui a fait ces déclarations, et pas l’empereur, car c’est le gouvernement qui a décidé du nom de l’ère. Autrefois, les empereurs choisissaient, mais aujourd’hui ils n’ont plus leur mot à dire, car ils ne sont plus que le « symbole de l’Etat et de l’unité du peuple » . En l’occurrence, l’empereur Akihito a été informé du nom de la nouvelle ère juste avant qu’elle soit annoncée.

Double datation

La datation par ères, fondée sur le système chinois, existe au Japon depuis le VIIème siècle, et elle a été maintenu lors de la modernisation du pays, au milieu du XIXe siècle, alors que le Japon adoptait le calendrier grégorien. 

Le système de datation par ères ne figure toutefois pas dans la Constitution de 1947, mais il a été réintroduit par une loi en 1979. Cela fait donc près de 200 ans que le Japon vit dans deux temporalités, la sienne, et celle du monde.

Cette double datation contraint les Japonais à une gymnastique mentale pour convertir les dates, et ils s’en accommodent, mais comme de nombreuses traditions, celle-ci recule. Un tiers de la population utilise encore la datation par ères, alors qu’ils étaient 80% il y a quarante ans. 

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