Site icon La Revue Internationale

Veto de Trump contre l’arrêt de l’engagement militaire au Yémen

Trump, Veto, YémenTrump, Veto, Yémen

Mardi 16 avril Donald Trump a mis son veto à une résolution du Congrès qui l’exhortait à arrêter de soutenir la coalition saoudienne dans la guerre au Yémen. C’est la deuxième fois en deux mois que le président américain s’oppose à une décision du Parlement. « Cette résolution est une tentative inutile et dangereuse d’affaiblir mes pouvoirs constitutionnels, mettant en danger des vies de citoyens américains », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Approbation de la coalition

« Nous fournissons ce soutien pour plusieurs raisons. D’abord, c’est notre devoir de protéger la sécurité des plus de 80 000 Américains qui résident dans certains pays de la coalition qui ont été victimes d’attaques de houthistes depuis le Yémen », explique Donald Trump. 

Mercredi 17 avril, les Emirats arabes unis, autre pilier de la coalition arabe intervenant au Yémen, ont salué ce choix. « La décision importante du président Trump est à la fois opportune et stratégique », a twitté Anwar Gargash, ministre des Affaires étrangères émirati.

Du côté de Riyad, pas de réaction, car ses relations avec Washington sont quelque peu tendues depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, en octobre 2018, à Istanbul, par un commando venu de Riyad. 

Désapprobation du reste du monde

Le Yémen est déchiré depuis mars 2015 par une guerre civile opposant les forces progouvernementales soutenues par la coalition arabe sous commandement saoudien, aux rebelles houthistes soutenus par l’Iran, plus grande puissance chiite et rivale de l’Arabie saoudite sunnite. D’après l’ONU, ce conflit a provoqué la pire catastrophe humanitaire au monde, et a fait plus de 10 000 morts, mais plusieurs ONG estiment que le bilan humain est bien plus lourd. 

L’engagement américain aux côtés de la coalition dirigée par Riyad est donc régulièrement cible de critiques à l’international, mais aussi aux Etats-Unis, puisque Trump a dû, une fois encore, employer son veto. Il l’avait utilisé pour la première fois en mars, lorsque le congrès avait bloqué la procédure d’urgence qu’il avait décrétée pour débloquer les fonds nécessaires à la construction de son mur à la frontière mexicaine. 

Quitter la version mobile