Le chef de la plus puissante organisation terroriste du monde est apparu sur une vidéo, diffusée le 29 avril sur un des sites officiels de Daech. Durant son discours, d’une vingtaine de minutes, Abou Bakr al-Baghdadi désigne la « France croisée » comme une de ses cibles prioritaires.
« Un des principaux ennemis de l’organisation »
Dans sa vidéo, Baghdadi exalte la « résistance » de ses partisans à Baghouz, qui ont tenu une enclave d’un kilomètre carré durant un mois et demi, alors qu’ils étaient « assiégés et pilonnés de toutes parts ». Il cite même quelques « héros » tombés à Baghouz face à la « barbarie des Croisés », dont les frères Jean-Michel et Fabien Clain, les deux jihadistes français qui avaient revendiqué au nom de Daech les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
En plus d’honorer tout spécialement les terroristes français, le chef de Daech a très clairement désigné la « France croisée » comme un des principaux ennemis de l’organisation. Il demande à ses partisans de « continuer à frapper la France croisée au Burkina Faso et au Mali », leur promettant que Daech les « vengera » partout ailleurs dans le monde.
En effet, Daech est aujourd’hui présent dans le Sahel, par l’intermédiaire de sa branche « Grand Sahara ». Il y est en concurrence avec le Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, ce qui complique la conduite de l’opération Barkhane, engagée par la France en 2014 pour neutraliser la menace djihadiste.
Défi au monde
Mais Baghdadi ne s’en prend pas qu’à la France. Dans sa vidéo, il affirme que les attentats du 21 avril au Sri Lanka constituaient une première « vengeance » à l’offensive des « Croisés » à Baghouz.
En frappant un pays qui ne s’y attend pas, Daech souhaite démontrer sa capacité à frapper n’importe où. C’est une illustration parfaite du djihadisme mondialisé que prône l’Etat islamique, dans lequel la planète entière est un champ de bataille.