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Aucun cessez-le-feu prévu en Libye

Libya, maréchal HaftarLibya, maréchal Haftar

En visite à Paris mercredi 22 mai, le maréchal libyen Khalifa Haftar a déclaré que les conditions n’étaient pas réunies en Libye pour un cessez-le-feu.

Inenvisageable

Les combats, opposant l’Armée nationale libyenne autoproclamée (ANL) du maréchal Haftar, aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé dans la capitale, ont fait plus de 510 morts et 2 467 blessés depuis le 4 avril, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Toutefois, le maréchal Haftar a assuré au président français que la situation était « en progrès», affirmant qu’il consolidait « progressivement ses positions ». Le chef rebelle a admis être  « convaincu qu’une reprise du processus politique était indispensable », mais il n’a pas indiqué s’il allait agir en ce sens.

Fayez Al-Sarraj, chef du GNA, a, pour sa part, estimé qu’il ne pourrait y avoir de cessez-le-feu qu’après le retrait des forces du maréchal. « L’appel à cessez-le-feu ne peut se faire qu’avec le retrait des forces de l’agresseur », a insisté monsieur Al-Sarraj, dans un communiqué. Une exigence qui laisse donc peut de place au compromis. 

Paris veut jouer le rôle de médiateur

Mardi 8 mai, Fayez Al-Sarraj, en visite à l’Elysée, accusait la France de soutenir le maréchal Haftar. Des critiques jugées « inacceptables et infondées » par Paris.

Au contraire, Macron fait preuve de « réalisme » en recevant les deux dirigeants, estime Emmanuel Dupuy, président du think-tank Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), qui déplore que la visite du maréchal « arrive un peu tard s’il s’agit de relancer un processus diplomatique, dont ni l’un ni l’autre ne veulent ».

« Paris s’est remis à vouloir jouer le rôle de médiateur », constate Emmanuel Dupuy, et pour cela elle doit maintenir « un dialogue constant » avec l’ONU, l’Italie, ancienne puissance coloniale, Washington et des acteurs régionaux, comme l’Egypte. Toutefois, Ankara, Doha et Moscou ont bien plus d’influence auprès des deux camps, rappelle le président du think-tank.

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