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Attaque à la voiture piégée contre une base française au Mali

Lundi 22 juillet, un véhicule piégé a explosé à l’entrée de la base militaire française de Gao, au nord-est du Mali, faisant trois victimes françaises et estoniennes, a annoncé Frédéric Barbry, colonel porte-parole de l’état-major français des armées. Les blessés ont immédiatement été pris en charge par l’hôpital de la base, et leurs vies ne sont plus en danger.

Présence internationale

L’entrée de la base de Gao est protégée en priorité par la force française antidjihadiste « Barkhane », qui mobilise 4 500 soldats au Sahel, mais également par la force de maintien de la paix des Nations unies (Minusma) et les forces armées maliennes (FAMa). Outre ces trois entités, une cinquantaine de militaires estoniens ont été placés en soutien des forces françaises, et assurent des missions de patrouille et de protection du camp. 

« Il n’y a pas eu d’intrusion dans le camp », a assuré le colonel Frédéric Barbry. « Il y avait au moins trois kamikazes dans le véhicule piégé » qui était « peint aux couleurs des véhicules de l’ONU », a ensuite indiqué une source sécuritaire malienne, ajoutant qu’ « il y a aussi eu des victimes, plusieurs blessés, dans le camp malien qui se trouve à côté de la partie française du camp, dont deux enfants de moins de 8 ans ». L’explosion a « soufflé des portes et des fenêtres », a conclu la source de Gao.

Pas une première

En avril 2018 déjà, des djihadistes avaient tenté de s’introduire dans le « Super Camp » de l’ONU à Tombouctou, dans le nord du Mali. Lors de l’assaut, qui avait duré près de quatre heures, sept militaires français avaient été blessés, et un casque bleu tué.

Puis en juillet 2018, des soldats français de l’opération « Barkhane » en patrouille à Gao avaient été pris pour cibles par une attaque à la voiture piégée. Celle-ci avait fait quatre morts et une vingtaine de blessés civils.

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