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Des missiles français découverts en Libye

Mercredi 10 juillet, le ministère des armées a reconnu que les quatre missiles antichars Javelin de conception américaine découverts sur une base désertée par le maréchal Khalifa Haftar, avaient bien été « achetés aux Etats-Unis ».

Révélation du New York Times

Le quotidien américain, en révélant que ces missiles Javelin appartenaient à la France, a contraint Paris à s’expliquer sur le double jeu que menait le pays en Libye. En effet, la France est officieusement proche de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, alors qu’elle soutient officiellement le camp rival du gouvernement d’union national (GAN) du premier ministre, Faïez Sarraj, reconnu par les Nations unies.

Le Times a également révélé que les missiles avaient été découverts par les forces loyales au GAN, et qu’ils étaient dépourvus de lanceurs, ce qui les rendait inutilisables. Ils auraient été retrouvés parmi d’autres armes, dont des drones d’attaque chinois, dans la base de Gharian, située à 80 kilomètres au sud-ouest de Tripoli. Celle-ci avait été conquise par le maréchal Haftar en avril, et servait de base de projection pour combattre les « terroristes » et les « milices ».

Réaction française 

Le ministère des armées a expliqué que « ces armes étaient destinées à l’autoprotection d’un détachement français déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme »« Endommagées et hors d’usage, ces munitions étaient temporairement stockées dans un local en vue de leur destruction. Elles n’ont pas été transférées à des forces locales », affirme le ministère.

Et pour écarter tout soupçon concernant l’embargo sur les armes de l’ONU, le ministère précise : « Détenues par nos forces pour leur propre sécurité, ces armes n’étaient pas concernées par les restrictions d’importation en Libye. Il n’a jamais été question de vendre, ni de céder ni de prêter ces munitions à quiconque en Libye. »

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