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Ebola : l’OMS tire le signal d’alarme

Mercredi 17 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété la nouvelle épidémie d’Ebola, déclarée en août 2018 dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC), « urgence sanitaire mondiale ». Cette épidémie est la dixième et la plus grave observée au Congo depuis 1976.

Risque d’épidémie à grande échelle

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a prévenu qu’il « était temps pour le monde de prendre acte » de l’épidémie d’Ebola. L’OMS vient d’ailleurs d’accorder à cette nouvelle résurgence du fléau le statut d’urgence sanitaire suite à la découverte, le 14 juillet, d’un cas d’Ebola proche de la frontière avec le Rwanda.

Entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda, c’est maintenant toute la région des Grands Lacs qui est en alerte. L’OMS a toutefois recommandé que les frontières de la RDC restent ouvertes, pour ne pas entraver le travail des équipes médicales.

Réticence des populations locales

La fièvre hémorragique Ebola n’est hélas pas le seul ennemi des équipes médicales présentes sur place. Celles-ci doivent faire face à l’activité de groupes armés présents dans la région, et les médecins doivent aussi combattre les soupçons et la vive réticence de certaines communautés locales, qui vont jusqu’à appeler au meurtre. Ces groupes fanatiques attaquent les centres de santé pour détruire les vaccins, cachent leurs malades et refusent que les cadavres soient traités. 

Manque de moyens

Le comité d’urgence de l’OMS a signalé qu’il y avait une pénurie de vaccins, et a recommandé à l’organisation de demander un effort aux Etats et aux laboratoires privés. Il a également exprimé sa « déception » à l’égard de la communauté internationale, qui n’a pour l’instant versé que la moitié des fonds qu’elle avait promis. Un retard d’autant plus frustrant, quand on sait qu’il est possible de vaincre Ebola. Ce n’est qu’une question de moyens.

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