Samedi 13 juillet, le président de la République, Emmanuel Macron, a lancé officiellement le nouveau programme spatial militaire français. « Un grand commandement de l’espace sera créé en septembre au sein de l’armée de l’air, qui deviendra, à terme, l’armée de l’air et de l’espace », a déclaré le président français.
Cette nouvelle doctrine militaire était prévue pour janvier 2019, mais son lancement a été retardé en raison de la crise sociale des Gilets jaunes.
Modèle américain
Paris suit l’exemple de Washington, qui vient de créer un nouveau poste de général cinq étoiles, un « commandant de l’espace », qui sera placé sous l’autorité directe du secrétaire à l’armée de l’air, aux côtés du patron de l’US Air Force.
En France, des services tels le centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux, le centre militaire d’observation par satellites et les directions des infrastructures militaires concernées, actuellement éparpillés aux quatre coins du pays, vont prochainement être regroupés à Toulouse.
Mais cette restructuration va nécessiter des renforts en personnel. En effet aujourd’hui, en France, 290 militaires sont spécialisés dans la défense spatiale, contre 9 000 pour les USA, qui dominent le ciel avec quelque 300 satellites.
Rôle défensif
Le but sera d’« assurer notre défense de l’espace et par l’espace », a déclaré Emmanuel Macron. « Nous renforcerons notre connaissance de la situation spatiale. Nous protégerons mieux nos satellites, y compris de manière active ».
« La France se refuse à l’arsenalisation de l’espace et continuera à militer, dans les enceintes internationales, pour la prévenir. Mais elle va se défendre et développe ses capacités de détection des menaces sur ses satellites », a déclaré le chef d’état-major des armées, François Lecointre, vendredi 12 juillet. Car en effet, la riposte peut aussi passer par le brouillage, l’éblouissement, ou l’attaque au laser, par exemple.