Jeudi 25 juillet, la Corée du Nord a tiré « un nouveau type d’arme tactique guidée », a déclaré vendredi 26 juillet l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. Kim Jong-un a « personnellement organisé et dirigé » le tir de ce « système d’arme ultramoderne », qui constitue « un avertissement solennel aux militaires bellicistes sud-coréens », a précisé KCNA.
Avertissement nord-coréen
Pyongyang a prévenu que la tenue d’exercices militaires conjoints américano-sud-coréens pourrait paralyser les négociations avec Washington sur le dossier nucléaire nord-coréen. Car Kim Jong-un reproche à Séoul d’avoir « un comportement très étrange de double jeu », parlant de paix mais mettant en service « en coulisses des armes offensives ultramodernes » et « effectuant des exercices militaires conjoints ».
Le « principal responsable (sous-entendu le président sud-coréen Moon Jae-in) ne doit pas faire l’erreur d’ignorer l’avertissement de Pyongyang », a prévenu le dirigeant nord-coréen.
Préoccupations asiatiques
L’état-major sud-coréen a fait état, jeudi, de deux missiles tirés peu après l’aube depuis la ville portuaire de Wonsan, sur la côte est de la Corée du Nord. Le premier a parcouru 430 kilomètres avant de tomber à l’eau, et l’autre, qui serait « un nouveau type de missile », a parcouru 690 kilomètres, avant de lui aussi s’abîmer en mer du Japon.
Le ministre japonais de la défense a qualifié ces tirs « extrêmement regrettables », et le Bureau de la sécurité nationale sud-coréenne s’est dit « profondément préoccupé » par ces agissements.
Relativisations américaines
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a affirmé que cet incident ne retarderait pas les discussions de travail avec Pyongyang, assurant qu’il ne s’agissait que d’une « tactique de négociation ». « Tout le monde tente de se préparer aux négociations et d’avoir de l’influence et de créer des risques pour l’autre partie », a-t-il expliqué dans une interview avec Bloomberg Television. « Nous restons convaincus qu’il y a un moyen d’avancer sur la voie de la diplomatie, une solution négociée à tout ceci », a poursuivi le secrétaire d’Etat.
Donald Trump est allé plus loin, en affirmant que les Nord-Coréens n’avaient « vraiment rien testé d’autre que des petits missiles, ce qui est fait par beaucoup de monde ».