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Donald Trump veut se désengager d’Afghanistan

Vendredi 16 août, le président américain s’est félicité d’une « très bonne réunion » s’étant tenu le jour même à la Maison Blanche, et portant sur le retrait des Etats-Unis d’Afghanistan. « Beaucoup, dans le camp adverse de cette guerre vieille de dix-neuf ans, et nous-mêmes, envisagent de conclure un accord – si possible ! », a-t-il déclaré.

« Je ne cherche pas à tuer dix millions de personnes »

Même s’il y a deux ans, Donald Trump a, sur insistance de son secrétaire à la défense, augmenté le contingent de soldats stationnés en Afghanistan de 8 400 à 14 000 soldats, le président américain n’a jamais caché son souhait de se désengager du pays, et de ce conflit qu’il considère comme « une perte de temps ». « Nous pourrions gagner en Afghanistan en deux, ou trois, ou quatre jours si nous le voulions, mais je ne cherche pas à tuer dix millions de personnes », déclarait monsieur Trump, le 2 août dernier.

Le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, a lui aussi assuré que les Etats-Unis souhaitaient parvenir « à un accord de paix global », mais il a également rappelé les conditions que les talibans devaient respecter pour qu’une telle entente soit possible. Le groupe islamiste devra en effet réduire ses actions violentes pour aboutir à un cessez-le-feu, promettre que « le sol afghan ne soit plus jamais utilisé pour menacer les Etats-Unis ou ses alliés », et engager le dialogue avec les autorités afghanes. 

Possible retour au chaos

Un retrait anticipé décidé pour de mauvaises raisons pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le pays. Ce fut le cas en 2012, lorsque le retrait d’Irak eut lieu peu avant l’élection présidentielle. Cette décision avait permis la renaissance de l’EI, et contraint les Etats-Unis à se réengager deux ans plus tard. 

Le sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, a donc rappelé que les soldats américains étaient « la première ligne de défense de l’Amérique contre la résurgence des groupes islamistes radicaux qui souhaitent attaquer la patrie américaine ». Un argument auquel Donald Trump s’est dit particulièrement « sensible ».

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